Selon une étude récente de la Dares, les métiers du médico-social sont en forte progression en France, avec une croissance de 1,8% cette année. Ce secteur, qui englobe des professions comme celles d’aide-soignant, d’éducateur spécialisé ou de psychologue, est marqué par des enjeux majeurs.
Mais quels sont réellement ces métiers qui forment notre système de santé ? Retour sur des professions essentielles, souvent méconnues du grand public.
Personnel éducatif, pédagogique et social
Ce domaine inclut des professionnels comme les éducateurs (spécialisés, techniques ou pour jeunes enfants), les aides médico-psychologiques, les moniteurs éducateurs, les animateurs sociaux, et les assistants de service social.
Personnel paramédical et médical
Les infirmiers, aides-soignants, orthophonistes, ergothérapeutes, psychomotriciens, ainsi que les médecins généralistes, psychiatres et psychologues en font partie.
Professions du service à la personne
Ce secteur regroupe les auxiliaires de vie et aides à domicile, jouant un rôle essentiel dans l’accompagnement quotidien des personnes dépendantes.
Lieux d’exercice | Exemples de structures |
---|---|
EHPAD | Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes |
Services à domicile | Accompagnement individualisé |
Foyers de vie | Hébergement pour personnes handicapées |
Centres d’hébergement | Accueil des personnes en difficulté |
Établissements de santé | Hôpitaux et cliniques |
Pour exercer dans ces secteurs, une formation médico-sociale est recommandée.
- L‘infirmier en santé au travail, par exemple, joue un rôle prépondérant dans la prévention des risques professionnels. Il est souvent présent dans les entreprises et les administrations pour assurer la surveillance de la santé des salariés. Sa formation, de niveau Bac+3, comprend des enseignements en sciences infirmières et en santé au travail.
- L‘assistant de service social intervient auprès de personnes en difficulté pour les aider à trouver des solutions à leurs problèmes. Il peut travailler dans des structures diverses comme les hôpitaux, les établissements scolaires, les centres d’hébergement, etc. Sa formation, également de niveau Bac+3, lui permet d’acquérir des compétences en travail social, psychologie, droit et économie sociale.
- L’éducateur spécialisé est un autre métier clé du secteur médico-social qui est très demandé. Il travaille auprès de personnes handicapées, de jeunes en difficulté ou de familles en situation de vulnérabilité, en proposant des activités éducatives et sociales adaptées à leurs besoins. Les éducateurs spécialisés sont formés à travers un cursus de niveau Bac+3, qui couvre la psychologie, la sociologie, et les techniques éducatives spécifiques.
- L’auxiliaire de vie sociale (AVS) joue un rôle essentiel dans l’accompagnement des personnes âgées ou dépendantes, les aidant dans les activités quotidiennes de la vie. Ce métier requiert une grande empathie et des compétences en communication, ainsi qu’une formation certifiante de niveau Bac ou Bac+2, axée sur les soins de base, la psychologie et la gestion des situations d’urgence.
- Le technicien de l’intervention sociale et familiale (TISF) offre un soutien pratique et éducatif aux familles ayant des difficultés temporaires (maladie, handicap, difficultés économiques). Le TISF aide à l’organisation du quotidien et à l’éducation des enfants, en se basant sur une formation de niveau Bac+2 qui intègre des compétences en intervention sociale, développement de l’enfant et gestion du stress familial. Ces professionnels sont très recherchés pour leur capacité à stabiliser des situations familiales complexes.
Le ministère de la Justice emploie des professionnels de la santé, dont des travailleurs sociaux, des soignants dédiés à la protection judiciaire de la jeunesse et des psychologues.
Ces métiers, accessibles via concours, requièrent un niveau d’études allant de Bac+3 à Bac+5 et plus.
📖 Métier | Niveau d’études requis |
---|---|
Travailleur social | Bac+3 |
Soignant dédié à la protection judiciaire de la jeunesse | Bac+3 à Bac+5 |
Psychologue | Bac+5 et plus |
D’autres domaines tels que la communication, l’administration, les métiers des greffes, le numérique, la modernisation et le droit sont aussi proposés par le ministère de la justice.
Le secteur du médico-social, à travers des structures comme les Centres Médico-Sociaux (CMS), joue un rôle incontestable dans l’assistance aux plus vulnérables de notre société.
Les CMS, sous la tutelle de différentes autorités, sont animés par une équipe de professionnels du secteur médical et social. Ces centres offrent un service gratuit et personnalisé, allant de l’accueil et l’écoute à des consultations et des actions de prévention. Ils sont disséminés un peu partout en France, et peuvent être localisés grâce au site du département ou à l’aide de la mairie locale.
Quel salaire espérer ?
Les salaires dans le secteur médico-social en France reflètent une forte disparité selon les professions, les qualifications et les employeurs. En moyenne, le salaire net mensuel dans les établissements médico-sociaux publics s’élève à 2 186 €, mais les cadres eux perçoivent en moyenne 2 770 € par mois.
Les professions moins qualifiées, comme les cuisiniers, débutent autour de 1 752 €, tandis que les postes spécialisés, tels que gestionnaire paie et administration du personnel, atteignent environ 2 774 €.
Comparaison public/privé :
Les salariés du public bénéficient souvent de salaires légèrement supérieurs pour les postes peu qualifiés. À titre d’exemple, les aides-soignants perçoivent en moyenne 1 728 € brut dans le public, contre 1 623 € dans le privé.
Cependant, pour des professions spécialisées comme les infirmières anesthésistes, le privé offre une rémunération plus élevée (3 906 € brut contre 3 770 € dans le public).
Profession | Salaire brut mensuel (public) | Salaire brut mensuel (privé) |
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Aides-soignants | 1 728 € | 1 623 € |
Infirmières diplômées d’État | 2 099 € | 2 116 € |
Infirmières anesthésistes | 3 770 € | 3 906 € |
Les effets des revalorisations salariales récentes, notamment celles du Ségur de la santé, restent mitigés, ne compensant pas toujours l’inflation.
Ainsi, le secteur médico-social continue de faire face à des défis pour attirer et retenir ses professionnels, malgré des améliorations notables dans certains cas.