Salaire d’un surveillant pénitentiaire : combien gagne-t-il ?

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Envisager une carrière dans l’administration pénitentiaire suscite souvent des questions sur la rémunération. Le métier de surveillant pénitentiaire joue un rôle essentiel dans notre système judiciaire, assurant à la fois la sécurité des établissements carcéraux et participant à la mission de réinsertion des détenus. Durant mes années de conseil en orientation, j’ai pu constater un intérêt grandissant pour les carrières offrant stabilité professionnelle et progression salariale claire. Examinons en détail ce que gagne un surveillant pénitentiaire, ses avantages financiers et ses perspectives d’évolution.

Idées principales Détails à retenir
🔒 Revalorisation salariale significative Passage en catégorie B depuis janvier 2024 avec une augmentation de plus de 200€ par rapport à 2017.
💰 Rémunération progressive selon grades Évolution de 1.441€ (élève) à 3.099€ (major) avec inclusion des primes spécifiques au métier.
🕰️ Avantages financiers complémentaires Bénéficier de la prime de fidélisation (8.000€) et des majorations pour horaires décalés et conditions spéciales.
📈 Opportunités d’évolution professionnelle Progresser du grade de surveillant à major puis vers le corps de commandement avec revalorisation salariale à chaque étape.
🎓 Spécialisations rémunératrices Accéder aux fonctions spécialisées (ÉRIS, moniteur, formateur) offrant des compensations financières attractives.
🔋 Formation rémunérée Percevoir 1.441€ nets pendant les six mois de formation à l’ENAP avant titularisation.

Grille de rémunération d’un surveillant pénitentiaire en 2024

La rémunération du personnel de surveillance en milieu carcéral varie selon le grade et l’ancienneté. Depuis le 1er janvier 2024, une importante revalorisation est entrée en vigueur avec le passage en catégorie B, rendant ces métiers de la sécurité pénitentiaire plus attractifs financièrement.

Grade Salaire net mensuel Remarques
Élève surveillant 1.441 € Hors primes de stage
Surveillant 2.040 € à 2.795 € Selon échelon
Brigadier-chef 2.350 € à 2.853 € Selon échelon
Major pénitentiaire 2.553 € à 3.099 € Selon échelon

Ces montants incluent les primes de fonction comme l’Indemnité pour Charges Pénitentiaires (ICP) et la Prime de Sujétions Spéciales (PSS). Un surveillant sortant de formation perçoit désormais 1.990 € nets mensuels, une augmentation de plus de 200 € par rapport à 2017. Mon expérience en accompagnement professionnel m’a montré que cette transparence des grilles salariales constitue un facteur de décision important pour les candidats.

Avantages financiers et primes complémentaires

Le salaire de base des agents de surveillance pénitentiaire se complète par diverses primes qui améliorent significativement leur pouvoir d’achat. Les professionnels que j’oriente vers ce secteur sont souvent surpris par ces avantages.

La prime de fidélisation représente un atout majeur pour les surveillants affectés en Île-de-France. D’un montant total de 8.000 €, elle se verse en trois fois : 4.000 € à l’affectation, 1.000 € après trois ans de service et 3.000 € après cinq ans. L’ICP sera par ailleurs doublée d’ici 2026, dans le cadre des efforts de valorisation de la profession.

Les horaires décalés et conditions de travail spécifiques font l’objet de compensations financières : majorations pour travail de nuit, dimanches et jours fériés, ainsi que des indemnités liées à la situation géographique, particulièrement en région parisienne.

Réforme du statut et évolution récente des rémunérations

L’administration pénitentiaire a engagé une réforme majeure pour revaloriser la profession. Cette démarche témoigne de l’importance accordée aux métiers psychologiquement exigeants dans le secteur pénitentiaire et la nécessité de les rémunérer équitablement.

Depuis janvier 2024, les surveillants pénitentiaires ont intégré la catégorie B de la fonction publique, traduisant une reconnaissance accrue de leurs responsabilités. La nouvelle grille indiciaire permet désormais de progresser du premier au troisième grade en neuf ans, contre treize auparavant. Cette accélération de carrière représente un avantage financier considérable sur le long terme.

Prochainement, le niveau de recrutement passera du brevet des collèges au baccalauréat, élevant le statut du métier tout en justifiant ces évolutions salariales. Les deux concours organisés en 2024 seront les derniers accessibles avec le niveau brevet.

Progression de carrière et impact sur la rémunération

Les étapes d’évolution professionnelle

La carrière dans l’administration pénitentiaire offre de nombreuses possibilités d’évolution, chacune s’accompagnant d’une revalorisation salariale. Le parcours type commence comme élève surveillant, puis surveillant titulaire. Après cinq ans d’exercice minimum, l’accès au grade de surveillant brigadier devient possible.

Avec six ans d’ancienneté, le concours interne permet de devenir premier surveillant. Après treize ans de service dont quatre dans son grade, un agent peut accéder au grade de major pénitentiaire. Les plus ambitieux pourront intégrer le corps de commandement : lieutenant, puis capitaine (après deux ans) et enfin commandant pénitentiaire (après six ans comme capitaine).

  1. Évolution hiérarchique classique : d’élève surveillant à major pénitentiaire, puis vers le corps de commandement
  2. Évolution par spécialisation : vers des fonctions techniques spécifiques mieux rémunérées

 

Spécialisations et fonctions à rémunération spécifique

Au cours de leur carrière, les agents du personnel de surveillance peuvent se spécialiser dans diverses fonctions offrant des avantages statutaires et financiers. Ces opportunités de spécialisation permettent d’enrichir son parcours tout en diversifiant ses missions.

Parmi ces spécialisations figurent les postes de moniteur de sport, formateur des personnels, ou membre d’une équipe régionale d’intervention et de sécurité (ÉRIS). D’autres options incluent les fonctions d’agent spécialiste cynotechnique, de membre d’une unité hospitalière spécifique, d’agent de surveillance électronique, d’armurier ou de chargé d’application informatique.

Ces métiers spécialisés du secteur pénitentiaire nécessitent des compétences particulières mais offrent des compensations financières attractives ainsi qu’une diversification des tâches appréciable dans une carrière longue.

Conditions de travail et compensations financières

Le métier de surveillant en établissement pénitentiaire implique des conditions de travail particulières qui justifient des compensations financières spécifiques. Les agents travaillent en horaires décalés répartis en trois services : matin (6h45-13h), jour (12h45-19h) et nuit (18h45-7h).

Le travail durant les weekends et jours fériés est fréquent, générant des indemnités supplémentaires. Les heures supplémentaires, souvent nombreuses dans ce secteur en tension, constituent également une source de revenus complémentaires. L’environnement carcéral, par sa nature contraignante et parfois stressante, justifie ces compensations financières.

  • Travail en horaires décalés : indemnités pour service de nuit, weekends et jours fériés
  • Contraintes liées au milieu carcéral : primes spécifiques reconnaissant la nature exigeante du travail avec les détenus

Devenir surveillant pénitentiaire : recrutement et formation

L’administration pénitentiaire recrute plus de 1.000 surveillants chaque année. Une importante campagne a débuté le 18 mars 2024 avec 1.200 postes à pourvoir. Les critères d’éligibilité incluent la nationalité française, un âge entre 18 et 45 ans, un casier judiciaire vierge et actuellement le brevet des collèges minimum.

La formation initiale se déroule à l’École nationale d’administration pénitentiaire (ENAP) à Agen pendant six mois. Cette période est rémunérée 1.441 € nets mensuels, un avantage considérable par rapport à d’autres formations. Au terme de ce parcours, les nouveaux agents de l’administratif pénitentiaire sont affectés selon les besoins du service et leurs vœux.

Bien que ce métier n’atteigne pas les niveaux de rémunération des professions les plus lucratives, il offre stabilité, progression garantie et sens du service public. La sécurité de l’emploi et les missions variées en font une voie professionnelle à considérer sérieusement pour ceux qui recherchent ces caractéristiques.

Katia.D
Katia.D
Katia Delfosse est rédactrice pour Test mon job et nous apporte toute son expertise. Elle est conseillère d'orientation depuis 15 ans, et réalise des bilans de compétences en région parisienne ou en ligne.

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