Selon une étude récente de l’Union Nationale des Entreprises de Portage Salarial (UNEPS), le nombre de professionnels optant pour le portage salarial en France a augmenté de 15% ces dernières années. Cette forme d’emploi, qui permet aux travailleurs indépendants de bénéficier des avantages du statut de salarié tout en conservant leur autonomie, séduit de plus en plus dans un contexte économique incertain.
Mais qu’est-ce qui pousse réellement ces travailleurs à se tourner vers le portage salarial ? Est-ce une tendance passagère ou une véritable révolution du monde du travail ? Retour sur un phénomène qui redéfinit les contours de notre rapport à l’emploi.
Le portage salarial : une solution flexible pour les professionnels indépendants
Le portage salarial se présente comme une solution flexible pour les professionnels indépendants souhaitant exercer leur spécialité dans un vaste éventail de plus de 750 métiers différents.
Il faut comprendre que le portage salarial repose sur un pacte tripartite entre le professionnel porté, la société de portage salarial et l’entreprise cliente. Le professionnel porté doit posséder une qualification professionnelle de niveau 5, soit un Bac +2, ou trois ans d’expérience dans le secteur d’activité concerné.
Il est également de son ressort de déterminer les modalités d’exécution de ses services et leur coût, en concertation avec l’entreprise cliente.
📚 Critères | Informations |
---|---|
📅 Durée du contrat | Peut aller jusqu’à 18 mois, renouvellement inclus |
👤 Profil du professionnel porté | Bac +2 ou trois ans d’expérience |
📋 Modalités d’exécution | Déterminées par le professionnel porté |
💰 Coût des services | Déterminé en concertation avec l’entreprise cliente |
Les avantages du portage salarial
Le portage salarial offre de nombreux avantages, notamment la possibilité de créer et développer une activité de prestation intellectuelle, tout en laissant la gestion administrative entre les mains expertes d’une société de portage. Ce système est particulièrement adapté aux personnes désirant concilier autonomie et sécurité, à condition de posséder une expérience professionnelle et des compétences solides dans leur domaine. Certaines professions encadrées par des réglementations spécifiques, telles que la comptabilité, la justice et la médecine, ne peuvent pas bénéficier du régime de portage salarial.
- Les domaines d’activité concernés par le portage salarial sont très divers : conseil, audit, informatique, formation, coaching, ingénierie, santé, audio-visuel, vente, gestion, transactions immobilières et intermédiation.
- Le contrat de travail peut être à durée déterminée, avec des dispositions spéciales concernant la période d’essai, l’indemnité compensatrice de congés payés et les conditions de rupture anticipée.
- Le professionnel porté doit fournir un service à l’entreprise cliente et faire un compte-rendu de ses activités à la société de portage au moins une fois par mois.
La gestion administrative et comptable par l’entreprise de portage
Dans le cadre du portage salarial, l’entreprise de portage assume la responsabilité de la gestion administrative et comptable des activités de l’expert indépendant, ainsi que la facturation de ses services.
En contrepartie de ces services, l’entreprise de portage perçoit une commission de gestion sur le chiffre d’affaires de l’expert, qui est généralement entre 3 et 15%.
Ces frais de gestion sont la source de revenu principale pour l’entreprise de portage et doivent être exclusivement dédiés à cette activité.
Ces frais permettent à l’entreprise de couvrir ses coûts opérationnels, y compris le salaire du personnel, et d’offrir divers services aux experts, comme l’avance de trésorerie, la mise à disposition d’un espace extranet, le recouvrement des factures, le conseil personnalisé et l’accès à un réseau de professionnels.
Portage salarial : exemples concrets des différents coûts
Le portage salarial offre une alternative idéale pour conjuguer indépendance professionnelle et sécurité salariale, mais il s’accompagne de frais spécifiques qu’il faut bien comprendre pour planifier ses revenus. Voici les principaux coûts associés :
- Frais de gestion : facturés par l’entreprise de portage, ils couvrent les services administratifs et oscillent généralement entre 3% et 15% du chiffre d’affaires HT.
- Cotisations sociales :
- Patronales : représentant entre 30% et 45% du chiffre d’affaires HT après déduction des frais de gestion.
- Salariales : équivalant à 21% à 23% du salaire brut.
- Autres frais : incluent l’assurance responsabilité civile professionnelle (souvent intégrée dans les frais de gestion), les frais professionnels remboursés sur justificatifs, et une éventuelle participation à la formation continue.
Exemple de répartition des coûts
Prenons l’exemple d’un consultant réalisant un chiffre d’affaires mensuel HT de 10 000 € :
Poste de coût | Montant estimé (€) | Taux (%) |
---|---|---|
Frais de gestion | 500 | 5% |
Cotisations patronales | 2 950 | 29,5% |
Cotisations salariales | 1 530 | 15,3% |
Avec ces estimations, le consultant pourrait percevoir un salaire net équivalent à 48% à 60% de son chiffre d’affaires HT, selon les conditions spécifiques du portage.
Ainsi, pour optimiser son revenu net, il est recommandé au consultant d’ajuster son tarif journalier moyen (TJM) tout en prenant en compte ces coûts incontournables. Le portage salarial, bien qu’associé à des frais, reste une option attractive pour les professionnels cherchant à combiner autonomie et cadre sécurisé.
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